Je tombe, un peu, beaucoup…

Publié le par Alexis Monjauze

 




Depuis un mois et demi les bourses ne cessent d’accélérer leur chute. Elles baissaient un peu depuis l’été 2007, beaucoup à partir de mai 2008, passionnément depuis 6 semaines…

Le feuilleton apporte chaque jour une nouveau record de baisse ou de hausse. On ne se lasse pas d’entendre les experts expliquer « maintenant, ça ne peut que remonter » ou encore « le marché va rester très volatile jusqu’en décembre, la reprise sera pour la mi-2009 »…

 

Ils n’en savent rien  en vérité ! Et comment le pourraient-ils ? Eux qui sont des intégristes de l’immédiat, du profit instantané, du temps médiatique, qui achètent et vendent plusieurs dizaines de fois en une seule heure, qui manipulent des sommes gigantesques et vivent dans une pression et un stress proches du cauchemar permanent ? Que peut-on percevoir de l’avenir dans de telles conditions ?

 

Les médias sont dans le même bain qu’eux : l’immédiat, le présent tout-puissant. Les informations qu’ils nous donnent n’ont ni queue ni tête ou très rarement un éclair de lucidité. C’est de l’info faite par des gens affolés pour d’autres gens énervés. Moi qui ne suis ni affolé ni énervé (quoique tant d’absurdité m’hérisse…), il y a plusieurs faits avérés ou questions évidentes  qui me tracassent et pour lesquels j’aimerais voir ou lire des réponses…

 

* Dans cet effondrement des bourses, les deux pays les moins touchés sont ceux qui ont inventé ce système : les Etats-Unis et l’Angleterre ! N’est-ce pas surprenant? Leurs bourses ont baissé jusqu’à deux fois moins que les autres. Depuis le début de l’année, la bourse américaine a perdu 36% et celle de Londres 39… mais Paris perd 43, Tokyo 50%, la Russie 54 % , Hong Kong 55% et Shangaï 64%… Comment se fait-il qu’on ne le dise pas ? Qui est en crise ? Car si c’est la finance à l’anglo-saxonne, comment expliquer qu’elle soit la moins touchée ?

 

* Qu’y a t’il de réel dans un krach boursier pour les 94% de français qui n’ont rien placé en bouse? A partir du moment où ma banque reste solvable (grâce aux dizaines de milliards injectés par l’Etat) et que je peux disposer de mon argent, en quoi la baisse ou la hausse des actions change-t-elle ma situation ou celle de l’entreprise où je travaille ?

 

* En bourse on peut vendre des actions qu’on n’a pas achetées, faire des gains grâces aux baisses, créer des « produits » financiers qui mélangent de tout (actions, sicav, obligations, matières premières…) Si bien qu’aujourd’hui on ne peut plus retrouver les informations… La traçabilité est devenu l’outil de crédibilité de l’agriculture ; il n’y a en aucune pas en finances.

Ce défaut est connu et critiqué depuis de nombreuses années. Les traders et autres experts de l’acte de vente ou d’achat, ont toujours refusé d’entendre ces critiques. Ils étaient sûrs et certains de leur force, accordaient une confiance inébranlable à leurs outils. Et de quoi parlent-ils justement aujourd’hui : de « rétablir la confiance ». Mais « laquelle » a-t-on envie de mander ? Celle qui vous animait encore hier et qui ne voulait rien entendre ?

   

Je ne sais même pas si cela sert à quelque chose de chercher à endiguer le recul des bourses… Pour le soutien aux banques, je comprends qu’il s’agit d’un maillon explosif de notre société : si les banques s’entraînent dans la faillite les unes et les autres, ce serait sans doute le chaos… Mais est-ce qu’en les aidant les Etats ne sont pas dans leur droit de poser des conditions ?

 

Dans l’explication de ce « krach de dupes », l’esprit critique manque plus que la confiance, l’information du petit français  se tait devant les angoisses des grands, les Nations fourmis paient pour les Nations cigales…

 

A soigner ainsi le malade, on entrevoit le moment où les cigales emmèneront les fourmis dans un tourbillon sans fond… à ce moment, ce sera une chute « à la folie » voire… « plus du tout »

Publié dans Billet

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P
Mon cher Alexis, ou tout autre personne, mon commentaire est sincère, mais si on ne veut pas de ma sincérité envers tous, je ne vous en voudrais pas, mais le bureau et le conseil du modem 63 doit se faire et j'ai été élu avec l'étiquette cap 21, le blanc ça existe. 
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A
les compliments de Pat Pilaprat maintenant! décidément, y'a pas que les bourses qui dévissent!Alexis
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P
Bravo exellent article, que de vérité, sincèrement félicitations.En ce moment je travaille sur le TER, mais il faut que j'aille voir des amis car les dossiers sont que jusqu'à 2007Bien à toi et encore félicitations
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