Barrage de Poutès : Communiqué de presse CAP21 Auvergne
"Supprimons des espèces pour produire de l'électricité" : voilà ce que proposent les défenseurs du barrage de Poutès!
La concession du barrage de POUTES à MONSITROL d’ALLIER a expiré le 1er janvier et EDF continue de produire et vendre de l’électricité.
Cette situation surréaliste illustre bien la confusion profonde qui entoure l’avenir du haut-Allier.
La modeste production électrique du barrage de POUTES vaut-elle la peine de sacrifier des dizaines espèces, animales et végétales, dont le grand saumon, classé en voie de disparition?
Le barrage produit autant que les éoliennes du parc voisin d'Ally Mercoeur, soit à peu près de quoi alimenter 20.000 habitants (et non pas 50.000 comme l'affirment ceux qui omettent d'ajouter aux besoins des ménages la consommation des infrastructures qui vont avec - services et équipements publics, éclairages routiers, déperditions etc... )
La production d'électricité de Poutès ne génère certes pas de gaz à effet de serre.
Mais à l'heure de l'efficacité énergétique, de la maîtrise de la demande d'électricité, il semble plus qu'opportun de concentrer nos efforts sur la baisse de la demande et sur les économies d'énergie plutôt que d'accroître encore notre capacité de production ; ce serait une fuite en avant, aussi peu économique qu'écologique.
Aussi, poursuivre l'exploitation de Poutès équivautdrait à nous ôter définitivement toute chance :
* de retrouver au bon état écologique de l’eau d'ici 2015 (comme l’impose la directive européenne et la loi sur l’eau française)
* d'accroître la bio-diversité et de la démographie fluviale
* d'améliorer et préserver de la ressource en eau
* de développer d’une économie « relocalisée » basée sur les ressources naturelles locales (tourisme, pêche, sports d’eaux vives, bois, énergie, salmoniculture, petite industrie et artisanat de la forêt, du bâtiment etc…
* d'apporter plus d’autonomie économique à un territoire des plus sauvages et reculés de France
CAP21 appelle les pouvoirs publics, les ministres de l’environnement, du tourisme, de l'agriculture et de l’industrie à prendre une décision favorable au Haut-Allier, c'est à dire de penser son développement économique à travers ses ressources et son exceptionnel patrimoine naturels.
La BIODIVERSITE européennement exceptionnelle du Haut-Allier est très sérieusement menacée, tant par le barrage de POUTES que par l'inaction des politiques et des élites locales.
En renouvellant la concession du barrage de Poutès, le préfet et les élus signeraient probablement l'arrêt de mort du grand saumon et de dizaines d'autres espèces...
Ils signeraient aussi l'enclavement économique du Haut-Allier qui serait privé de ses exceptionnels atouts naturels.
Ne prenons pas aujourd'hui une décision que nos enfants ne comprendront pas demain.
Choisissons le développement économique puisé dans les ressources présentes sur le territoire. Choisissons de cultiver, protéger, mieux connaître et faire connaître ses ressources.
Alexis MONJAUZE,
le mardi 22 janvier 2008
délégué régional de CAP 21
La concession du barrage de POUTES à MONSITROL d’ALLIER a expiré le 1er janvier et EDF continue de produire et vendre de l’électricité.
Cette situation surréaliste illustre bien la confusion profonde qui entoure l’avenir du haut-Allier.
La modeste production électrique du barrage de POUTES vaut-elle la peine de sacrifier des dizaines espèces, animales et végétales, dont le grand saumon, classé en voie de disparition?
Le barrage produit autant que les éoliennes du parc voisin d'Ally Mercoeur, soit à peu près de quoi alimenter 20.000 habitants (et non pas 50.000 comme l'affirment ceux qui omettent d'ajouter aux besoins des ménages la consommation des infrastructures qui vont avec - services et équipements publics, éclairages routiers, déperditions etc... )
La production d'électricité de Poutès ne génère certes pas de gaz à effet de serre.
Mais à l'heure de l'efficacité énergétique, de la maîtrise de la demande d'électricité, il semble plus qu'opportun de concentrer nos efforts sur la baisse de la demande et sur les économies d'énergie plutôt que d'accroître encore notre capacité de production ; ce serait une fuite en avant, aussi peu économique qu'écologique.
Aussi, poursuivre l'exploitation de Poutès équivautdrait à nous ôter définitivement toute chance :
* de retrouver au bon état écologique de l’eau d'ici 2015 (comme l’impose la directive européenne et la loi sur l’eau française)
* d'accroître la bio-diversité et de la démographie fluviale
* d'améliorer et préserver de la ressource en eau
* de développer d’une économie « relocalisée » basée sur les ressources naturelles locales (tourisme, pêche, sports d’eaux vives, bois, énergie, salmoniculture, petite industrie et artisanat de la forêt, du bâtiment etc…
* d'apporter plus d’autonomie économique à un territoire des plus sauvages et reculés de France
CAP21 appelle les pouvoirs publics, les ministres de l’environnement, du tourisme, de l'agriculture et de l’industrie à prendre une décision favorable au Haut-Allier, c'est à dire de penser son développement économique à travers ses ressources et son exceptionnel patrimoine naturels.
La BIODIVERSITE européennement exceptionnelle du Haut-Allier est très sérieusement menacée, tant par le barrage de POUTES que par l'inaction des politiques et des élites locales.
En renouvellant la concession du barrage de Poutès, le préfet et les élus signeraient probablement l'arrêt de mort du grand saumon et de dizaines d'autres espèces...
Ils signeraient aussi l'enclavement économique du Haut-Allier qui serait privé de ses exceptionnels atouts naturels.
Ne prenons pas aujourd'hui une décision que nos enfants ne comprendront pas demain.
Choisissons le développement économique puisé dans les ressources présentes sur le territoire. Choisissons de cultiver, protéger, mieux connaître et faire connaître ses ressources.
Alexis MONJAUZE,
le mardi 22 janvier 2008
délégué régional de CAP 21